vendredi 10 juin 2011

L’immortalité de la peinture

Depuis longtemps, on entend parler de la mort de la peinture. J’imagine les années 90 comme une période où l’ambiance a commencé à changer à cause de l’émergence du multimédia. A cette époque, la peinture a commencé à être remise en cause, beaucoup de discussions portaient sur la crise de la peinture. Cette anxiété ne concernait pas seulement le domaine pictural mais elle s’était répandue à tout notre environnement. Je pense que ce phénomène était un effet secondaire d’un amalgame excessif.

A partir du XXème siècle, les jeunes peintres qui honorent de grands artistes comme Van Gogh, Gauguin ou encore Cézanne créent de nouvelles zones d’idéologie. Dans les années 70, les artistes envisagent la peinture d’un point de vue philosophique. Puis dans les années 80, ils commencent à considérer la peinture comme un acte politique capable de susciter des réflexions se rapportant aux mouvements sociaux. Au début des années 90, les artistes réalisent des peintures abstraites et figuratives en approfondissant et en développant des notions ambigües mais en appliquant également à leur travail des médias variés représentatifs d’une nouvelle époque. Aujourd’hui, à l’ère de l’informatique, il n’est pas étonnant de croiser un peintre qui travaille sur écran ou sur d’autres matériaux informatiques en lieu et place de sa toile. Son oeil imite le regard de la caméra, et l’artiste peut percevoir le monde réel par le moyen représentatif de la lentille de la caméra. C’est pour cette raison que l’organe sensoriel change de spécificité et que, par conséquent, la vision de la peinture change aussi. La grande tendance de la peinture d’aujoud’hui est à la recherche d’une direction à suivre et de l’identité du peintre dans une culture en pleine transformation. La peinture qui me semble idéale est une peinture qui serait tangible et qui pourrait toucher directement nos sens tout en possédant évidemment des notions théoriques et artistiques.

Certaines personnes disent que nous sommes arrivés au terme de la peinture parce qu’elle représente un intermédiaire conservateur. Je comprends que cette conception soit une manière de nous amener à réfléchir et à discuter avec animation sur la recherche de nouvelles notions dans la peinture. Il faut se demander avant de déclarer la mort de la peinture si nous en avons vraiment vu l’aboutissement. Quant à moi, je considère la peinture comme un médium potentiel qui a la capacité d’évoluer avec son époque. La peinture est un espace où l’on exprime la sensation mais aussi la perception. Comme cela, la peinture est un intermédiaire simple mais original.


Par Hangki MIN ( 259869/ L3 / Arts Plastiques)

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